Il faudra désormais présenter une copie de son passeport ou desdocuments justifiant la création d'une entreprise pour ouvrir un siteWeb en .ru, le nom de domaine de laRussie. Jusqu'à présent, comme dans la vaste majorité des pays, leséléments nécessaires pour ouvrir un site étaient uniquement déclaratifs :nom et prénom ou nom de la société, ainsi qu'une adresse e-mail et unnuméro de téléphone.
Depuis plusieurs années,le nom de domaine russeest privilégié par les éditeurs de sites douteux, qui achètent des nomsde domaine en utilisant de fausses identités, et les sites en .ruont donc acquis une très mauvaise réputation. Jeu en ligne,pornographie, escroqueries diverses, téléchargement de logiciels ou defilms : la Russie, qui avait jusqu'ici largement fermé les yeux sur lecontenu hébergé par les sites en .ru souhaite désormais mener la chasseaux sites illégaux.
Seule la Chine demande également une pièce d'identité pourl'ouverture d'un site utilisant le nom de domaine du pays,le .cn. Présentées comme une mesure visant à lutter contre lapornographie en ligne, lors de leur mise en place le mois dernier, cesnouvelles mesures avaient été vivement critiquées par les défenseurs dela liberté d'expression, qui y voient une nouvelle manière pour Pékin decontrôler ce qui se dit sur Internet.
L'anonymat relatif dont peuvent jouir les éditeurs de site est plusgénéralement dans le colimateur des agences de lutte contre lacriminalité. Le FBI américain et la Soca britannique conjuguent ainsileurs efforts pour obtenir une coordination des politiques mondiales enmatière de création de sites Web, et demandent à l'Icann, l'organisme degestion du Web, de durcir les critères d'attribution des nomsde domaine .
En France, les conditions du .fr
Ouvert en 1996, le domaine .frétait à l'origine réservé aux entreprises et associations françaises,qui devaient justifier de leur existence.
Les conditions d'attribution se sont depuis largement réduites :depuis 2006, tout particulier peut acheter unnom de domaine en .fr en fournissant ses coordonées.
La jursiprudence française est cependant très sévère envers les"cybersquatteurs", qui achètent par exemple le nomde domaine d'une entreprise pour le revendre ensuite beaucoup pluscher.
Source: Le Monde.fr