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Lundi 15 mars 2010 à 0:00

ICANN Nairobi: Le sacre des noms de domaine

Après Séoul en octobre 2009 et Bruxelles en juin prochain, c'est àNairobi (Kenya) que s'est réunie du 7 au 12 mars l'ICANN, l'InternetCorporation for Assigned Names and Numbers, c'est-à-dire la Sociétépour l'attribution des noms de domaineet des numéros sur Internet. Pour en savoir plus sur cette institution,on peut consulter la page de l'encyclopédie participative Wikipédia quilui est consacrée ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/ICANN.On peutégalement se rendre directement sur le site de la Société(www.icann.org) qui propose une page de présentation en français ici:http://www.icann.org/tr/french.html.

 

Pour résumer il faut savoir que l'Icann est l'organisme qui gère et délègue la gestion des noms de domaine  depremier niveau (les .com, .fr) ce qui est une tâche technique maisaussi un pouvoir économique, diplomatique et politique de premièreimportance. La compétence de l'ICANN est mondiale, ce qui fait que sesdécisions s'imposent de fait aux Etats membres, alors même – comme lerappelle wikipedia – qu'elle est de droit californien. Plus délicatencore : elle est placée directement sous la tutelle du ministère ducommerce américain.

 

C'est dire si les réunions comme celle quis'est achevée vendredi à Nairobi sont suivies de près par lesgouvernements et les acteurs de l'Internet. C'est souvent dans lacoulisse que se nouent et se dénouent les grandes affaires. A Nairobi,quelques points essentiels ont été abordés par le board, l'instance quidirige l'ICANN :

 

-L'abandon de la procédure dite de l'EOI, l' «Expression of interest ». Cette procédure visait à demander auxporteurs de projets de se déclarer préalablement. Une forme depré-enregistrement autrement dit qui pouvait donner lieu à de laspéculation. Il faut savoir que le dépôt de dossier pour la demande del'ouverture d'une extension coûte 185.000 dollars, et que pour l'EOI ilétait réclamé une avance de 55.000 dollars.

 

-De nouvellesdispositions pour protéger les marques. L'enjeu notamment économiqueest d'importance dans le cadre de la création de nouvelles extensions.La création de nouvelles terminaisons est en effet une difficulté pourles marques qui souhaitent pouvoir déposer leur nom de domaine soustoutes les formes. Les détenteurs de marques sont donc une très forteforce d'opposition à l'extension des noms de domaines.Le dossier « nouvelles extensions génériques » avait été gelé lors dela dernière réunion à Séoul. Deux propositions ont donc été intégrées.La première consiste en l'établissement d'une « cleaning house »,c'est-à-dire en fait une liste de référence globale qui protègerait lesdétenteurs de marque pour toute les terminaisons. La deuxième estl'adoption d'une procédure accélérée pour le blocage d'un nom dedomaine cyber-squatté. Jusqu'à maintenant, la procédure réclamait 45jours. Il n'en faudra plus que 15 désormais.

 

-Des étudeséconomiques et techniques. Un groupe d'économistes a été mandaté afind'effectuer une étude de marché pour connaître plus précisément lavéritable demande dans le cadre de la création d'une extension. Cetteétude devrait être publiée juste avant la prochaine réunion deBruxelles. Une autre étude devra par ailleurs déterminer l'impacttechnologique de la création d'une extension. Une nouvelle extensionprovoque en effet toujours immédiatement un pic de charge, des milliersde noms de domaines  se créant avec la nouvelle terminaison.

 

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-Lacréation d'un groupe de travail pour réfléchir au financement deprojets portés par les pays du sud. Les 185.000 dollars de dossier sonten effet rédhibitoires pour un certain nombre de projets venus de paysdu Sud. Le groupe de travail devra trouver des solutions definancement, prêts à taux 0 ou autres…

 

-Enfin la création del'extension .XXX pour les sites pornographiques est revenue sur ledevant de la scène. Il faut savoir que cette extension, réclamée parles professionnels du secteur avait bien failli voir le jour en 2005.Mais les représentants américains au sein de l'ICANN, trèsexplicitement guidés par le gouvernement des Etats-Unis, avaient alorsutilisé leur droit de véto pour faire avorter le projet. Dansl'histoire de l'ICANN il s'agit d'ailleurs du seul et unique épisode oules américains aient usé de ce droit de véto. Les professionnels del'industrie pornographique n'ont pourtant jamais renoncé. Ils ontutilisé recours sur recours. Or un comité d'audit indépendant a remisen question la décision de l'ICANN de ne pas créer cette extension. ANairobi le board a conservé un silence pudique sur la question quidevrait ressurgir de façon officielle.

 

Il faut rappeler par ailleurs que l'année 2010 est et sera riche en nouveautés au rayon des noms de domaines  etde leurs extensions, suite à des décisions prises avant la réunion deNairobi. Principale innovation : la possiblité de création d'extensionen alphabet non latin. Dès le mois d'avril le « .rf » en cyrillique(pour la Russie) fera son apparition. Les mois suivants viendrontégalement le « .bg » en cyrillique toujours pour la Bulgarie, desextensions en arabe pour l'Egypte et la Tunisie et enfin en caractèrechinois pour la Chine.

 

Source: Owni.fr
Auteur: Olivier Zilbertin

Lundi 15 mars 2010 à 0:00

Symbolics.com : le premier nom de domaine a 25 ans

Il y a tout juste 25 ans, le 15 mars 1985, le premier nom de domainefut enregistré : symbolics.com. Basée dans l'état du Massachusetts, lasociété commercialisait des ordinateurs spécialement conçus pour fairetourner le langage de programmation Lisp. Symbolics se présente ainsicomme le premier fabricant de machines professionnelles sur lesquellestournait le système d'exploitation Genera. Le nom de domainefut ensuite revendu l'été dernier à la firme d'investissements XF.com.Le site d'origine de Symbolics peut être consulté sur symbolics-dks.com.

Pourtant cette année-là ne fut pas marquée par une course sans merci au .com, seul cinq autres noms de domainefurent déposés (BBN.com, Think.com, MCC.com, DEC.com et Northrop.com)contre 54 l'année suivante. Il faudra attendre douze ans, en 1997, pourvoir le millionième .com enregistré.Selon l'OCDE (Organisation de coopération et de développementéconomiques), entre 1985 et 2000, 21 millions de noms auraient étéenregistrés contre 57 millions entre 2000 et 2010. La BBC rapporte quechaque mois ce sont 668 000 noms de domaine avec le TLD .com qui sont déposés ou renouvelés auprès des bureaux d'enregistrement.

Surun site spécialement conçu pour l'événement par Verisign, il estexpliqué que l'extension .com aurait dû initialement être .cor(corporation). « de la même manière, .org était à l'origine .pub et.mil (était introduit sous le TLD) .ddn. Les autres extensions de nomsde domaine qui virent le jour en même temps que le .com sont .edu,.gov, .net et .arpa ». Selon Jack Haverty, considéré comme l'un despionniers de l'Internet au MIT, le .com trouverait ses origines dans leterme company (entreprise) et non pas commercial, comme l'on a coutumede dire aujourd'hui. Il déclare ainsi dans un email : « Le .com n'étaitpas perçu en tant qu'entité commerciale sur laquelle un consommateur serendrait pour effectuer des achats ».

Source: Guillaume Belfiort / Clubic.com

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